l'album et ses publics
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l'album et ses publics
Bonjour,
Je suis documentaliste en collège actuellement en disponibilité, et je prépare un master 2 en littérature jeunesse proposé par l'université du Maine.
Ce forum m'a été indiqué par l'un des formateurs de ce master et je l'ai parcouru avec intérêt.
Je me permets également de vous solliciter afin d'échanger avec vous sur littérature illustrée (albums et romans graphiques) et ses publics en bibliothèque, problématique de mon mémoire professionnel.
Je suis partie de l'hypothèse suivante : l'idée serait encore communément répandue que la littérature illustrée est presque exclusivement réservée aux enfants et que plus l'enfant grandit, moins il est censé en lire.
Pourtant il me semble que la production jeunesse actuelle est riche d'une littérature illustrée exigeante et complexe ; en bibliothèque, à qui destiner ces œuvres ? Comment toucher un public plus large, comment changer le regard que ce public porte sur la littérature illustrée ?
J'essaie actuellement de recueillir des données de terrain pour savoir comment, en section jeunesse,.vous mettez en valeur cette production, à qui vous la destinez. Voici donc quelques questions, auxquelles il serait chouette que certain(e)s d'entre vous acceptent de répondre.
Plus simplement, si le temps vous manque, vous pouvez juste me donner votre avis sur ce sujet.
1) Un nombre croissant d'albums s'adresse à un public plus âgé et plus mature qu'un public enfantin, ou bien recèle plusieurs niveaux de lecture : partagez-vous ce point de vue ?
2) Vous semble t-il pertinent de proposer ce type d'albums aux adolescents et aux adultes ?
3) Où classez-vous ce type d'album, et à quel public le destinez-vous ?
Bénéficie t-il d'une signalétique particulière, en rayon, dans le catalogue ?
Par ailleurs, le roman graphique, dont les contours sont encore flous, explore de nouveaux rapports texte/image et s'adresse parfois à public élargi, adolescents et adultes.
Je pense par exemple à :
L'invention de Hugo Cabret de Brian Selznick
Angie M. de Rascal et Alfred
Le trop grand vide d'Alphonse Tabouret de Jérôme d'Aviau et Sybiline.
4) Ce type d'œuvres constitue-t-il selon vous une opportunité nouvelle de proposer de la littérature illustrée à un plus large public ?
5) Où classez-vous ces romans graphiques, et à quel public les destinez-vous ?
Bénéficient-ils d'une signalétique particulière, en rayon, dans le catalogue ?
Pour atteindre ce public, encore faut-il imaginer la mise en valeur de ces collections par une mise en espace et des animations spécifiques.
6) Travaillez-vous en collaboration avec les collègues des autres sections autour de cette thématique ?
Si oui, sous quelle(s) forme(s) ?
- acquisitions
- mise en valeur des collections
- animations
- autres...
Si non, pourquoi ?
- manque d'intérêt des collègues des sections adultes pour la lecture d'album
- manque de temps
- autres...
7) Que pensez-vous de l'idée d'un fonds décloisonné d'albums et/ou de romans graphiques au sein de la bibliothèque ?
J'espère ne pas avoir été trop longue.
Merci par avance pour vos réponses,
Anita
Je suis documentaliste en collège actuellement en disponibilité, et je prépare un master 2 en littérature jeunesse proposé par l'université du Maine.
Ce forum m'a été indiqué par l'un des formateurs de ce master et je l'ai parcouru avec intérêt.
Je me permets également de vous solliciter afin d'échanger avec vous sur littérature illustrée (albums et romans graphiques) et ses publics en bibliothèque, problématique de mon mémoire professionnel.
Je suis partie de l'hypothèse suivante : l'idée serait encore communément répandue que la littérature illustrée est presque exclusivement réservée aux enfants et que plus l'enfant grandit, moins il est censé en lire.
Pourtant il me semble que la production jeunesse actuelle est riche d'une littérature illustrée exigeante et complexe ; en bibliothèque, à qui destiner ces œuvres ? Comment toucher un public plus large, comment changer le regard que ce public porte sur la littérature illustrée ?
J'essaie actuellement de recueillir des données de terrain pour savoir comment, en section jeunesse,.vous mettez en valeur cette production, à qui vous la destinez. Voici donc quelques questions, auxquelles il serait chouette que certain(e)s d'entre vous acceptent de répondre.
Plus simplement, si le temps vous manque, vous pouvez juste me donner votre avis sur ce sujet.
1) Un nombre croissant d'albums s'adresse à un public plus âgé et plus mature qu'un public enfantin, ou bien recèle plusieurs niveaux de lecture : partagez-vous ce point de vue ?
2) Vous semble t-il pertinent de proposer ce type d'albums aux adolescents et aux adultes ?
3) Où classez-vous ce type d'album, et à quel public le destinez-vous ?
Bénéficie t-il d'une signalétique particulière, en rayon, dans le catalogue ?
Par ailleurs, le roman graphique, dont les contours sont encore flous, explore de nouveaux rapports texte/image et s'adresse parfois à public élargi, adolescents et adultes.
Je pense par exemple à :
L'invention de Hugo Cabret de Brian Selznick
Angie M. de Rascal et Alfred
Le trop grand vide d'Alphonse Tabouret de Jérôme d'Aviau et Sybiline.
4) Ce type d'œuvres constitue-t-il selon vous une opportunité nouvelle de proposer de la littérature illustrée à un plus large public ?
5) Où classez-vous ces romans graphiques, et à quel public les destinez-vous ?
Bénéficient-ils d'une signalétique particulière, en rayon, dans le catalogue ?
Pour atteindre ce public, encore faut-il imaginer la mise en valeur de ces collections par une mise en espace et des animations spécifiques.
6) Travaillez-vous en collaboration avec les collègues des autres sections autour de cette thématique ?
Si oui, sous quelle(s) forme(s) ?
- acquisitions
- mise en valeur des collections
- animations
- autres...
Si non, pourquoi ?
- manque d'intérêt des collègues des sections adultes pour la lecture d'album
- manque de temps
- autres...
7) Que pensez-vous de l'idée d'un fonds décloisonné d'albums et/ou de romans graphiques au sein de la bibliothèque ?
J'espère ne pas avoir été trop longue.
Merci par avance pour vos réponses,
Anita
anita- Messages : 3
Date d'inscription : 17/02/2011
Re: l'album et ses publics
Bonjour Anita,
Je répondrais à ton questionnaire quand j'aurai un petit moment, mais avant j'ai une question : qu'entends-tu par "fonds décloisonés" ? Quelle est ton idée ?
Ta problématique tombe à point pour moi car on est justement en train de voir si on ne va pas faire une caisse pour les albums un peu "difficiles" par rapport aux sujets, illustrations, différents niveaux de lecture... On pourrait intituler cette caisse "Et vous, parents, qu'en pensez-vous ?" En effet elle s'adresserait aux parents, enseignants,...
Bonne journée,
Je répondrais à ton questionnaire quand j'aurai un petit moment, mais avant j'ai une question : qu'entends-tu par "fonds décloisonés" ? Quelle est ton idée ?
Ta problématique tombe à point pour moi car on est justement en train de voir si on ne va pas faire une caisse pour les albums un peu "difficiles" par rapport aux sujets, illustrations, différents niveaux de lecture... On pourrait intituler cette caisse "Et vous, parents, qu'en pensez-vous ?" En effet elle s'adresserait aux parents, enseignants,...
Bonne journée,
Claire- Messages : 117
Date d'inscription : 24/02/2008
Age : 39
Localisation : Saint-Cergues (Haute-Savoie)
Re: l'album et ses publics
Voici donc mon avis :
1) oui je partage assez ton point de vue, surtout pour les albums qui ont plusieurs niveaux de lecture.
2) oui, seulement pour les adolescent je ne vois pas comment faire ! mais je pense que le plus important serait de les proposer aux adultes déjà, de leur faire connaitre ces albums et textes illustrés.
3) pour l'instant les albums sont rangés avec les albums ! on ne fait pas de différenciation. Les texte illustrés ou romans illustrés, je pense que c'est ce que tu appelles romans graphiques, sont rangés du côté des romans jeunesse. Mais nous avons du mal à les faire sortir.
4) oui
5) c.f. réponse 4. Leur cote : J R 3 premières lettres de l'auteur.
6) il n'y a pas d'autres secteurs chez nous, je suis la seule employée. nous n'avons pas encore mis en place d'actions pour les mettre en valeur. mais là ça me donne une idée pour notre prochaine table thématique ! MERCI ! Sinon par manque de temps et qu'il y a beaucoup, beaucoup d'autres choses à faire ! ^^
7) cela voudrait-il donc dire de faire un rayon spécial roman illustrés et albums "difficiles" ? là je sais pas trop !
J'espère que mes réponses vont aller. N'hésite pas à me demander plus de précsions !
A bientôt,
1) oui je partage assez ton point de vue, surtout pour les albums qui ont plusieurs niveaux de lecture.
2) oui, seulement pour les adolescent je ne vois pas comment faire ! mais je pense que le plus important serait de les proposer aux adultes déjà, de leur faire connaitre ces albums et textes illustrés.
3) pour l'instant les albums sont rangés avec les albums ! on ne fait pas de différenciation. Les texte illustrés ou romans illustrés, je pense que c'est ce que tu appelles romans graphiques, sont rangés du côté des romans jeunesse. Mais nous avons du mal à les faire sortir.
4) oui
5) c.f. réponse 4. Leur cote : J R 3 premières lettres de l'auteur.
6) il n'y a pas d'autres secteurs chez nous, je suis la seule employée. nous n'avons pas encore mis en place d'actions pour les mettre en valeur. mais là ça me donne une idée pour notre prochaine table thématique ! MERCI ! Sinon par manque de temps et qu'il y a beaucoup, beaucoup d'autres choses à faire ! ^^
7) cela voudrait-il donc dire de faire un rayon spécial roman illustrés et albums "difficiles" ? là je sais pas trop !
J'espère que mes réponses vont aller. N'hésite pas à me demander plus de précsions !
A bientôt,
Claire- Messages : 117
Date d'inscription : 24/02/2008
Age : 39
Localisation : Saint-Cergues (Haute-Savoie)
fonds décloisonné d'albums
Bonjour Claire,
Merci beaucoup pour tes réponses. Je réponds ici à ton premier message, je répondrai au second demain. Merci encore en tout cas, c'est très agréable et intéressant pour moi d'échanger ainsi, car ma formation se passe à distance et c'est parfois difficile de se motiver toute seule !
Par fonds décloisonné, j'entends un fonds placé hors de la section jeunesse, dans un lieu fréquenté par un large public, près de l'entrée de la bibliothèque par exemple.
Il serait constitué d'albums jusque là placés en section jeunesse, qui par leur thèmes, leurs illustrations, pourraient toucher adolescents et adultes. On y mettrait également des albums qui sont éparpillés sur les rayonnages en littérature générale et peu mis en valeur (dans la médiathèque où j'ai fait un stage s'y trouvaient par exemple des albums de la collection Touzazimute du Rouergue, des albums des Editions de l'Ampoule).
Il est maintenant fréquent de décloisonner le fonds des ouvrages documentaires, livres jeunesse et adultes se retrouvant ainsi regroupés.
Un peu sur cette idée, je me demande donc s'il n'est pas envisageable de créer un fonds décloisonné pour les albums, bien sûr plus modeste en taille que pour les ouvrages documentaires.
Mais ce serait une des façons de modifier l'image accolée à l'album (« c'est pour les enfants »), qui subsiste je crois dans l'esprit du public -et de certains bibliothécaires hors des sections jeunesse ?-, et qui cantonne donc l'album à la section jeunesse.
Ton idée de caisse d'albums pour les parents est très intéressante, cela leur permettra de découvrir des livres qu'ils n'auraient peut-être pas pris autrement, puisqu'ils choisissent des livres d'abord pour leurs enfants, même s'il me semble qu'ils choisissent aussi en fonction de leurs goûts, pas toujours les mêmes que ceux de leurs enfants d'ailleurs !
La question demeure pour les adultes qui n'ont pas/ plus d'enfants, et qui ne viendront peut-être pas en jeunesse seuls se choisir des albums.
L'idée de créer un fonds de littérature illustrée décloisonné, constitué et géré de manière conjointe par les bibliothécaires jeunesse et ceux de littérature générale serait une des réponses possibles.
Bien cordialement,
Anita
Merci beaucoup pour tes réponses. Je réponds ici à ton premier message, je répondrai au second demain. Merci encore en tout cas, c'est très agréable et intéressant pour moi d'échanger ainsi, car ma formation se passe à distance et c'est parfois difficile de se motiver toute seule !
Par fonds décloisonné, j'entends un fonds placé hors de la section jeunesse, dans un lieu fréquenté par un large public, près de l'entrée de la bibliothèque par exemple.
Il serait constitué d'albums jusque là placés en section jeunesse, qui par leur thèmes, leurs illustrations, pourraient toucher adolescents et adultes. On y mettrait également des albums qui sont éparpillés sur les rayonnages en littérature générale et peu mis en valeur (dans la médiathèque où j'ai fait un stage s'y trouvaient par exemple des albums de la collection Touzazimute du Rouergue, des albums des Editions de l'Ampoule).
Il est maintenant fréquent de décloisonner le fonds des ouvrages documentaires, livres jeunesse et adultes se retrouvant ainsi regroupés.
Un peu sur cette idée, je me demande donc s'il n'est pas envisageable de créer un fonds décloisonné pour les albums, bien sûr plus modeste en taille que pour les ouvrages documentaires.
Mais ce serait une des façons de modifier l'image accolée à l'album (« c'est pour les enfants »), qui subsiste je crois dans l'esprit du public -et de certains bibliothécaires hors des sections jeunesse ?-, et qui cantonne donc l'album à la section jeunesse.
Ton idée de caisse d'albums pour les parents est très intéressante, cela leur permettra de découvrir des livres qu'ils n'auraient peut-être pas pris autrement, puisqu'ils choisissent des livres d'abord pour leurs enfants, même s'il me semble qu'ils choisissent aussi en fonction de leurs goûts, pas toujours les mêmes que ceux de leurs enfants d'ailleurs !
La question demeure pour les adultes qui n'ont pas/ plus d'enfants, et qui ne viendront peut-être pas en jeunesse seuls se choisir des albums.
L'idée de créer un fonds de littérature illustrée décloisonné, constitué et géré de manière conjointe par les bibliothécaires jeunesse et ceux de littérature générale serait une des réponses possibles.
Bien cordialement,
Anita
anita- Messages : 3
Date d'inscription : 17/02/2011
Re: l'album et ses publics
Un nombre croissant d'albums s'adresse à un public plus âgé et plus mature qu'un public enfantin, ou bien recèle plusieurs niveaux de lecture : partagez-vous ce point de vue ?
[b]Je partage complètement ce point de vue, je pense notamment aux albums de Patrick Couratin. ou à "Champion" mais il en existe beaucoup d'autres[/b]
2) Vous semble t-il pertinent de proposer ce type d'albums aux adolescents et aux adultes ?
Ce type d'album s'adresse tout naturellement à ce public donc il me parait intéressant de leur proposer. C'est ce que je fais lorsque j'accueille des publics adolescents lors d'accueil de classe. L'ouverture de la séance se fait avec lecture d'album.
Pour les adultes, c'est plus compliqué, ils sont hermétiques au format de l'album. Pour les adultes, album = enfant. Je réflêchis à la manière de les amener aux adultes et je pensais à utiliser la méthode du"pack vacances"...
3) Où classez-vous ce type d'album, et à quel public le destinez-vous ?
Bénéficie t-il d'une signalétique particulière, en rayon, dans le catalogue ?
Nous sommes dans une petite structure avec un budget limité, je suis obligée d'avouer que ces albums ne sont pas achetés mais empruntés à la BDP. C'est pourquoi nous n'avons pas de signalétique particulière qui leur soit attribué. Pas de décloisonnement non plus par contre, ils sont rangés dans la section ado
Par ailleurs, le roman graphique, dont les contours sont encore flous, explore de nouveaux rapports texte/image et s'adresse parfois à public élargi, adolescents et adultes.
Je pense par exemple à :
L'invention de Hugo Cabret de Brian Selznick
Angie M. de Rascal et Alfred
Le trop grand vide d'Alphonse Tabouret de Jérôme d'Aviau et Sybiline.
4) Ce type d'œuvres constitue-t-il selon vous une opportunité nouvelle de proposer de la littérature illustrée à un plus large public ?
5) Où classez-vous ces romans graphiques, et à quel public les destinez-vous ?
Bénéficient-ils d'une signalétique particulière, en rayon, dans le catalogue ?
Pour atteindre ce public, encore faut-il imaginer la mise en valeur de ces collections par une mise en espace et des animations spécifiques.
6) Travaillez-vous en collaboration avec les collègues des autres sections autour de cette thématique ?
Si oui, sous quelle(s) forme(s) ?
- acquisitions
- mise en valeur des collections
- animations
- autres...
Si non, pourquoi ?
- manque d'intérêt des collègues des sections adultes pour la lecture d'album
- manque de temps
- autres...
7) Que pensez-vous de l'idée d'un fonds décloisonné d'albums et/ou de romans graphiques au sein de la bibliothèque ?
J'ai travaillé sur un fonds décloisonné mais qui est un peu Hors Sujet car il s'agissait de regrouper dans la section petite enfance, les albums regroupants les livres pour et au sujet des tout-petits et qui regroupaient donc les livres sur la maternité par exemple.
Comme tu as pu le comprendre dans notre bibliothèque "rurale", ce type d'album prend sa place de manière lente et raréfié... Ces albums en très petit nombre[/b[b]](2à3) sont rangés en secteur adolescent car pour qu'il y ait fonds décloisonné, il faut nécessairement que "l'offre fasse masse" visuellement d'abord...
J'espère t'avoir un peu aidé
[b]Je partage complètement ce point de vue, je pense notamment aux albums de Patrick Couratin. ou à "Champion" mais il en existe beaucoup d'autres[/b]
2) Vous semble t-il pertinent de proposer ce type d'albums aux adolescents et aux adultes ?
Ce type d'album s'adresse tout naturellement à ce public donc il me parait intéressant de leur proposer. C'est ce que je fais lorsque j'accueille des publics adolescents lors d'accueil de classe. L'ouverture de la séance se fait avec lecture d'album.
Pour les adultes, c'est plus compliqué, ils sont hermétiques au format de l'album. Pour les adultes, album = enfant. Je réflêchis à la manière de les amener aux adultes et je pensais à utiliser la méthode du"pack vacances"...
3) Où classez-vous ce type d'album, et à quel public le destinez-vous ?
Bénéficie t-il d'une signalétique particulière, en rayon, dans le catalogue ?
Nous sommes dans une petite structure avec un budget limité, je suis obligée d'avouer que ces albums ne sont pas achetés mais empruntés à la BDP. C'est pourquoi nous n'avons pas de signalétique particulière qui leur soit attribué. Pas de décloisonnement non plus par contre, ils sont rangés dans la section ado
Par ailleurs, le roman graphique, dont les contours sont encore flous, explore de nouveaux rapports texte/image et s'adresse parfois à public élargi, adolescents et adultes.
Je pense par exemple à :
L'invention de Hugo Cabret de Brian Selznick
Angie M. de Rascal et Alfred
Le trop grand vide d'Alphonse Tabouret de Jérôme d'Aviau et Sybiline.
4) Ce type d'œuvres constitue-t-il selon vous une opportunité nouvelle de proposer de la littérature illustrée à un plus large public ?
5) Où classez-vous ces romans graphiques, et à quel public les destinez-vous ?
Bénéficient-ils d'une signalétique particulière, en rayon, dans le catalogue ?
Pour atteindre ce public, encore faut-il imaginer la mise en valeur de ces collections par une mise en espace et des animations spécifiques.
6) Travaillez-vous en collaboration avec les collègues des autres sections autour de cette thématique ?
Si oui, sous quelle(s) forme(s) ?
- acquisitions
- mise en valeur des collections
- animations
- autres...
Si non, pourquoi ?
- manque d'intérêt des collègues des sections adultes pour la lecture d'album
- manque de temps
- autres...
7) Que pensez-vous de l'idée d'un fonds décloisonné d'albums et/ou de romans graphiques au sein de la bibliothèque ?
J'ai travaillé sur un fonds décloisonné mais qui est un peu Hors Sujet car il s'agissait de regrouper dans la section petite enfance, les albums regroupants les livres pour et au sujet des tout-petits et qui regroupaient donc les livres sur la maternité par exemple.
Comme tu as pu le comprendre dans notre bibliothèque "rurale", ce type d'album prend sa place de manière lente et raréfié... Ces albums en très petit nombre[/b[b]](2à3) sont rangés en secteur adolescent car pour qu'il y ait fonds décloisonné, il faut nécessairement que "l'offre fasse masse" visuellement d'abord...
J'espère t'avoir un peu aidé
Re: l'album et ses publics
Bonjour Anita,
je vais essayer de répondre aussi au mieux à tes questions.
1) Un nombre croissant d'albums s'adresse à un public plus âgé et plus mature qu'un public enfantin, ou bien recèle plusieurs niveaux de lecture : partagez-vous ce point de vue ?
Je partage aussi ce point de vue, mais comme l'ont dit d'autres collègues, c'est quelque chose qui est trop souvent oublié par les adultes et même par les adolescents.
2) Vous semble t-il pertinent de proposer ce type d'albums aux adolescents et aux adultes ?
Oui, c'est tout à fait pertinent de le faire, reste à y arriver.
3) Où classez-vous ce type d'album, et à quel public le destinez-vous ?
Bénéficie t-il d'une signalétique particulière, en rayon, dans le catalogue ?
Ces albums sont rangés dans la salle des documents pour les enfants à partir de 7 ans. Donc cet emplacement les destine surtout aux enfants de l'école primaire, à partir du CE1. Actuellement, il n'y a pas de signalétique particulière, ni en rayon, ni en catalogue. Ils sont rangés sans ordre défini dans des bacs.
4) Ce type d'œuvres constitue-t-il selon vous une opportunité nouvelle de proposer de la littérature illustrée à un plus large public ?
Oui, pourquoi pas mais cela demande, en effet, une mise en valeur particulière.
5) Où classez-vous ces romans graphiques, et à quel public les destinez-vous ?
Bénéficient-ils d'une signalétique particulière, en rayon, dans le catalogue ?
Pour l'instant, nous en avons très très peu et ils sont classés dans les romans jeunesse.
6) Travaillez-vous en collaboration avec les collègues des autres sections autour de cette thématique ?
Non actuellement nous n'avons pas entrepris d'animation autour de ces documents. Tout simplement parce que cette idée n'a encore jamais été abordée.
7) Que pensez-vous de l'idée d'un fonds décloisonné d'albums et/ou de romans graphiques au sein de la bibliothèque ?
Ca serait une bonne idée oui. Mais il faudrait trouver un emplacement bien visible et actuellement, je ne vois pas de solution potable dans les locaux où je suis.
je vais essayer de répondre aussi au mieux à tes questions.
1) Un nombre croissant d'albums s'adresse à un public plus âgé et plus mature qu'un public enfantin, ou bien recèle plusieurs niveaux de lecture : partagez-vous ce point de vue ?
Je partage aussi ce point de vue, mais comme l'ont dit d'autres collègues, c'est quelque chose qui est trop souvent oublié par les adultes et même par les adolescents.
2) Vous semble t-il pertinent de proposer ce type d'albums aux adolescents et aux adultes ?
Oui, c'est tout à fait pertinent de le faire, reste à y arriver.
3) Où classez-vous ce type d'album, et à quel public le destinez-vous ?
Bénéficie t-il d'une signalétique particulière, en rayon, dans le catalogue ?
Ces albums sont rangés dans la salle des documents pour les enfants à partir de 7 ans. Donc cet emplacement les destine surtout aux enfants de l'école primaire, à partir du CE1. Actuellement, il n'y a pas de signalétique particulière, ni en rayon, ni en catalogue. Ils sont rangés sans ordre défini dans des bacs.
4) Ce type d'œuvres constitue-t-il selon vous une opportunité nouvelle de proposer de la littérature illustrée à un plus large public ?
Oui, pourquoi pas mais cela demande, en effet, une mise en valeur particulière.
5) Où classez-vous ces romans graphiques, et à quel public les destinez-vous ?
Bénéficient-ils d'une signalétique particulière, en rayon, dans le catalogue ?
Pour l'instant, nous en avons très très peu et ils sont classés dans les romans jeunesse.
6) Travaillez-vous en collaboration avec les collègues des autres sections autour de cette thématique ?
Non actuellement nous n'avons pas entrepris d'animation autour de ces documents. Tout simplement parce que cette idée n'a encore jamais été abordée.
7) Que pensez-vous de l'idée d'un fonds décloisonné d'albums et/ou de romans graphiques au sein de la bibliothèque ?
Ca serait une bonne idée oui. Mais il faudrait trouver un emplacement bien visible et actuellement, je ne vois pas de solution potable dans les locaux où je suis.
Re: l'album et ses publics
Bonjour,
Comme les collègues, je vais essayer de répondre à tes questions sur un sujet bien intéressant.
1) Un nombre croissant d'albums s'adresse à un public plus âgé et plus mature qu'un public enfantin, ou bien recèle plusieurs niveaux de lecture : partagez-vous ce point de vue ?
Oui, tout à fait et c'est tant mieux ! La production dans ce domaine est riche et en général de grande qualité.
2) Vous semble t-il pertinent de proposer ce type d'albums aux adolescents et aux adultes ?
Oh que oui !
3) Où classez-vous ce type d'album, et à quel public le destinez-vous ? nous avons 2 bacs à albums dédiés à l'espace jeunesse (en plein dans le passage, on ne peut pas les manquer !) pour les albums plutôt destinés aux ados (CM et collégiens), et nos collègues adultes en achètent aussi quelques-uns, classés dans un carré spécifique des bacs à BD.
Bénéficie t-il d'une signalétique particulière, en rayon, dans le catalogue ? oui, ils ont une cote différente et les bacs sont identifiés : en jeunesse "albums pour les grands" et en adultes "grands albums". Ils apparaissent également à part dans le catalogue (nous avons une navigation thématique qui permet de les retrouver facilement).
Par ailleurs, le roman graphique, dont les contours sont encore flous, explore de nouveaux rapports texte/image et s'adresse parfois à public élargi, adolescents et adultes.
Je pense par exemple à :
L'invention de Hugo Cabret de Brian Selznick
Angie M. de Rascal et Alfred
Le trop grand vide d'Alphonse Tabouret de Jérôme d'Aviau et Sybiline.
4) Ce type d'œuvres constitue-t-il selon vous une opportunité nouvelle de proposer de la littérature illustrée à un plus large public ? oui, ça peut en faire partie, en effet.
5) Où classez-vous ces romans graphiques, et à quel public les destinez-vous ? nous avons mis "L'invention de Hugo Cabret" dans les romans pour ados. Sinon, nous avons d'autres titres en secteur adultes, souvent mis avec les grands albums.
Bénéficient-ils d'une signalétique particulière, en rayon, dans le catalogue ? pas de signalétique particulière.
Pour atteindre ce public, encore faut-il imaginer la mise en valeur de ces collections par une mise en espace et des animations spécifiques.
6) Travaillez-vous en collaboration avec les collègues des autres sections autour de cette thématique ? oui, avec les collègues du secteur adultes.
Si oui, sous quelle(s) forme(s) ?
- acquisitions
- mise en valeur des collections
- animations
- autres...
Nous leur donnons parfois des pistes pour les acquisitions, et surtout nous menons depuis 3 ans un projet transversal autour des albums "grand large", initié par l'association Livralire. Le projet s'appelle "1, 2, 3 Albums" et se veut intergénérationnel. Il permet de faire lire une même sélection d'albums à des collégiens, des adultes, des personnes âgées, des détenus, etc. Cela permet de belles rencontres et permet de faire découvrir ce fonds. Pour nous, à la médiathèque, c'est aussi une belle collaboration entre secteurs.
Si non, pourquoi ?
- manque d'intérêt des collègues des sections adultes pour la lecture d'album
- manque de temps
- autres...
7) Que pensez-vous de l'idée d'un fonds décloisonné d'albums et/ou de romans graphiques au sein de la bibliothèque ? c'est une bonne idée, si l'espace s'y prête. Nous avons déjà des espaces décloisonnés pour une partie des documentaires, mais pour les albums, ce n'est pas prévu pour l'instant. Il aurait fallu que nous le prévoyions dès l'installation dans nos nouveaux locaux (il y a 3 ans et demi). Maintenant, on évite les grands chambardements, c'est un peu compliqué au point de vue mobilier, etc. Mais dans l'idée, c'est intéressant.
Voilà, j'espère que ma réponse t'aidera. Pour plus d'infos sur le projet "1, 2, 3 Albums', je t'invite fortement à visiter le site de Livralire (http://www.livralire.org) ainsi que le blog dédié à ce projet. Tu peux aussi demander des tuyaux à Véronique Lombard, la directrice de l'association. Elle croit beaucoup à ce projet, qui se développe de plus en plus dans la région (nous sommes en Bourgogne) et commence à essaimer ailleurs, jusqu'en Suisse ! Nous aussi, nous sommes motivés pour faire découvrir ce fonds si riche à un public plus large, notamment adulte, qui associe encore bien trop souvent l'album à la littéraure enfantine (= simplette, un peu mièvre, encore pour beaucoup malheureusement !).
Bonne continuation !
Marita
Comme les collègues, je vais essayer de répondre à tes questions sur un sujet bien intéressant.
1) Un nombre croissant d'albums s'adresse à un public plus âgé et plus mature qu'un public enfantin, ou bien recèle plusieurs niveaux de lecture : partagez-vous ce point de vue ?
Oui, tout à fait et c'est tant mieux ! La production dans ce domaine est riche et en général de grande qualité.
2) Vous semble t-il pertinent de proposer ce type d'albums aux adolescents et aux adultes ?
Oh que oui !
3) Où classez-vous ce type d'album, et à quel public le destinez-vous ? nous avons 2 bacs à albums dédiés à l'espace jeunesse (en plein dans le passage, on ne peut pas les manquer !) pour les albums plutôt destinés aux ados (CM et collégiens), et nos collègues adultes en achètent aussi quelques-uns, classés dans un carré spécifique des bacs à BD.
Bénéficie t-il d'une signalétique particulière, en rayon, dans le catalogue ? oui, ils ont une cote différente et les bacs sont identifiés : en jeunesse "albums pour les grands" et en adultes "grands albums". Ils apparaissent également à part dans le catalogue (nous avons une navigation thématique qui permet de les retrouver facilement).
Par ailleurs, le roman graphique, dont les contours sont encore flous, explore de nouveaux rapports texte/image et s'adresse parfois à public élargi, adolescents et adultes.
Je pense par exemple à :
L'invention de Hugo Cabret de Brian Selznick
Angie M. de Rascal et Alfred
Le trop grand vide d'Alphonse Tabouret de Jérôme d'Aviau et Sybiline.
4) Ce type d'œuvres constitue-t-il selon vous une opportunité nouvelle de proposer de la littérature illustrée à un plus large public ? oui, ça peut en faire partie, en effet.
5) Où classez-vous ces romans graphiques, et à quel public les destinez-vous ? nous avons mis "L'invention de Hugo Cabret" dans les romans pour ados. Sinon, nous avons d'autres titres en secteur adultes, souvent mis avec les grands albums.
Bénéficient-ils d'une signalétique particulière, en rayon, dans le catalogue ? pas de signalétique particulière.
Pour atteindre ce public, encore faut-il imaginer la mise en valeur de ces collections par une mise en espace et des animations spécifiques.
6) Travaillez-vous en collaboration avec les collègues des autres sections autour de cette thématique ? oui, avec les collègues du secteur adultes.
Si oui, sous quelle(s) forme(s) ?
- acquisitions
- mise en valeur des collections
- animations
- autres...
Nous leur donnons parfois des pistes pour les acquisitions, et surtout nous menons depuis 3 ans un projet transversal autour des albums "grand large", initié par l'association Livralire. Le projet s'appelle "1, 2, 3 Albums" et se veut intergénérationnel. Il permet de faire lire une même sélection d'albums à des collégiens, des adultes, des personnes âgées, des détenus, etc. Cela permet de belles rencontres et permet de faire découvrir ce fonds. Pour nous, à la médiathèque, c'est aussi une belle collaboration entre secteurs.
Si non, pourquoi ?
- manque d'intérêt des collègues des sections adultes pour la lecture d'album
- manque de temps
- autres...
7) Que pensez-vous de l'idée d'un fonds décloisonné d'albums et/ou de romans graphiques au sein de la bibliothèque ? c'est une bonne idée, si l'espace s'y prête. Nous avons déjà des espaces décloisonnés pour une partie des documentaires, mais pour les albums, ce n'est pas prévu pour l'instant. Il aurait fallu que nous le prévoyions dès l'installation dans nos nouveaux locaux (il y a 3 ans et demi). Maintenant, on évite les grands chambardements, c'est un peu compliqué au point de vue mobilier, etc. Mais dans l'idée, c'est intéressant.
Voilà, j'espère que ma réponse t'aidera. Pour plus d'infos sur le projet "1, 2, 3 Albums', je t'invite fortement à visiter le site de Livralire (http://www.livralire.org) ainsi que le blog dédié à ce projet. Tu peux aussi demander des tuyaux à Véronique Lombard, la directrice de l'association. Elle croit beaucoup à ce projet, qui se développe de plus en plus dans la région (nous sommes en Bourgogne) et commence à essaimer ailleurs, jusqu'en Suisse ! Nous aussi, nous sommes motivés pour faire découvrir ce fonds si riche à un public plus large, notamment adulte, qui associe encore bien trop souvent l'album à la littéraure enfantine (= simplette, un peu mièvre, encore pour beaucoup malheureusement !).
Bonne continuation !
Marita
Marita- Messages : 50
Date d'inscription : 26/02/2008
Re: l'album et ses publics
Bonjour,
Merci à toutes pour vos réponses qui alimentent ma réflexion.
A vous lire il semble qu'un des obstacles qui soit un frein à la lecture de l'album soit son format, associé à une lecture réservée aux enfants.
C'est drôle parce que les ados dans le même temps sont plutôt fiers de lire des romans grand format que les éditeurs ont commencé il y a quelques années à proposer. Mais il est vrai que que le grand format pour le roman n'est pas associé au monde de l'enfant mais plutôt de l'adulte.
En plus si les albums ont tous une épaisseur à peu près similaire, leur format peut être très variable, ce qui ne facilite pas leur mise en valeur : prenons par exemple le tout petit album Monsieur T et le très grand Le phare des sirènes...
Une bibliothécaire d'une toute petite bibliothèque de quartier me disait que le mobilier des bibliothèques n'est peut-être pas adapté à ce type d'ouvrages (pas encore?), qu'il est évident que l'album réclame de la place pour être vu. Et beaucoup de petites structures disposent de peu d'espace.
Elle trouvait par ailleurs que cette profusion d'albums plus exigeants, plus complexes, en plus de lui poser un gros problème d'espace, ne trouve actuellement pas son public : les albums mis en présentation ne sortent pas ou très peu. Seules les activités menées avec des groupes de scolaires amènent les enfants vers l'album. Mais déjà en fin de primaire, c'est un format dont beaucoup ne veulent plus.
Même si elle continue à acquérir de nouveaux albums au vu de leur qualité, elle a décidé d'en acheter quand même moins qu'avant.
Pourtant ce sont peut-être bien des projets d'animation qui vont progressivement faire changer le regard que le public porte sur l'album. La seule mise en valeur des collections ne suffit sans doute pas, c'est par le contact humain, les rencontres que les choses peuvent changer.
Je pense là à mon expérience de documentaliste en CDI : j'ai beau exposer les livres, rien ne vaut l'échange, la discussion, la rencontre pour que les enfants décident d'emprunter les ouvrages, pour que leur regard change.
Evidemment en établissement scolaire le public est captif. En bibliothèque il faut en plus donner envie au public de venir aux animations proposées (sauf avec les scolaires). Le projet « 1,2,3 albums » dont tu parles Marita est très intéressant et va dans ce sens. Le côté intergénérationnel doit permettre de belles rencontres. Je te remercie de me l'avoir fait connaître.
A bientôt,
Anita
[b]
Merci à toutes pour vos réponses qui alimentent ma réflexion.
A vous lire il semble qu'un des obstacles qui soit un frein à la lecture de l'album soit son format, associé à une lecture réservée aux enfants.
C'est drôle parce que les ados dans le même temps sont plutôt fiers de lire des romans grand format que les éditeurs ont commencé il y a quelques années à proposer. Mais il est vrai que que le grand format pour le roman n'est pas associé au monde de l'enfant mais plutôt de l'adulte.
En plus si les albums ont tous une épaisseur à peu près similaire, leur format peut être très variable, ce qui ne facilite pas leur mise en valeur : prenons par exemple le tout petit album Monsieur T et le très grand Le phare des sirènes...
Une bibliothécaire d'une toute petite bibliothèque de quartier me disait que le mobilier des bibliothèques n'est peut-être pas adapté à ce type d'ouvrages (pas encore?), qu'il est évident que l'album réclame de la place pour être vu. Et beaucoup de petites structures disposent de peu d'espace.
Elle trouvait par ailleurs que cette profusion d'albums plus exigeants, plus complexes, en plus de lui poser un gros problème d'espace, ne trouve actuellement pas son public : les albums mis en présentation ne sortent pas ou très peu. Seules les activités menées avec des groupes de scolaires amènent les enfants vers l'album. Mais déjà en fin de primaire, c'est un format dont beaucoup ne veulent plus.
Même si elle continue à acquérir de nouveaux albums au vu de leur qualité, elle a décidé d'en acheter quand même moins qu'avant.
Pourtant ce sont peut-être bien des projets d'animation qui vont progressivement faire changer le regard que le public porte sur l'album. La seule mise en valeur des collections ne suffit sans doute pas, c'est par le contact humain, les rencontres que les choses peuvent changer.
Je pense là à mon expérience de documentaliste en CDI : j'ai beau exposer les livres, rien ne vaut l'échange, la discussion, la rencontre pour que les enfants décident d'emprunter les ouvrages, pour que leur regard change.
Evidemment en établissement scolaire le public est captif. En bibliothèque il faut en plus donner envie au public de venir aux animations proposées (sauf avec les scolaires). Le projet « 1,2,3 albums » dont tu parles Marita est très intéressant et va dans ce sens. Le côté intergénérationnel doit permettre de belles rencontres. Je te remercie de me l'avoir fait connaître.
A bientôt,
Anita
[b]
anita- Messages : 3
Date d'inscription : 17/02/2011
Re: l'album et ses publics
Re-bonjour Anita,
je suis d'accord avec ta réflexion sur les formats divers qui n'aident pas à trouver une place à ces albums. Nous avons pris l'option de les disposer dans des bacs similaires à ceux que nous avons pour les BD, par exemple, c'est-à-dire plus hauts que les bacs à albums pour petits. Rien que ça, ça modifie le comportement des lecteurs : les tout-petits ne peuvent pas fouiller dedans, et les plus grands comme les adultes s'arrêtent volontiers pour y jeter un oeil, feuilleter un album... Le fait que ces bacs soient juste à l'entrée du secteur enfance, en plein dans le passage, permet aussi de toucher plus de monde. Les taux de sortie s'en ressentent largement.
Maintenant, les enseignants commencent à s'en emparer, ce qui est plutôt positif. Nous travaillons aussi avec des associations qui font de la lecture auprès d'enfants des quartiers ou de personnes âgées, et les bénévoles qui s'en occupent sont très friandes de ce type de document.
Vrai également que les CE et CM délaissent progressivement le format album, encouragés en cela bien souvent par les parents ("tu es trop grand pour lire ça, maintenant, prends des romans !"). On est là pleinement dans notre rôle de "passeurs de livres" en expliquant aux parents que non, les albums ne sont pas tous destinés aux petits. On essaye d'insister là-dessus aussi lors des accueils de classes.
Je comprends les collègues qui hésitent à en acheter pour l'instant, mais il faut se dire aussi que cette production est assez récente. Il y a tout un travail à faire pour promouvoir ces albums, et plus largement d'ailleurs pour faire connaître aux adultes les richesses de la littérature de jeunesse. Il est certain que des projets comme "1, 2, 3 albums" sont très porteurs et permettent de belles rencontres entre des publics divers, qui ne se seraient peut-être pas rencontrés sans ce biais-là.
Bonne continuation à tous et belles lectures d'albums !
Marita
je suis d'accord avec ta réflexion sur les formats divers qui n'aident pas à trouver une place à ces albums. Nous avons pris l'option de les disposer dans des bacs similaires à ceux que nous avons pour les BD, par exemple, c'est-à-dire plus hauts que les bacs à albums pour petits. Rien que ça, ça modifie le comportement des lecteurs : les tout-petits ne peuvent pas fouiller dedans, et les plus grands comme les adultes s'arrêtent volontiers pour y jeter un oeil, feuilleter un album... Le fait que ces bacs soient juste à l'entrée du secteur enfance, en plein dans le passage, permet aussi de toucher plus de monde. Les taux de sortie s'en ressentent largement.
Maintenant, les enseignants commencent à s'en emparer, ce qui est plutôt positif. Nous travaillons aussi avec des associations qui font de la lecture auprès d'enfants des quartiers ou de personnes âgées, et les bénévoles qui s'en occupent sont très friandes de ce type de document.
Vrai également que les CE et CM délaissent progressivement le format album, encouragés en cela bien souvent par les parents ("tu es trop grand pour lire ça, maintenant, prends des romans !"). On est là pleinement dans notre rôle de "passeurs de livres" en expliquant aux parents que non, les albums ne sont pas tous destinés aux petits. On essaye d'insister là-dessus aussi lors des accueils de classes.
Je comprends les collègues qui hésitent à en acheter pour l'instant, mais il faut se dire aussi que cette production est assez récente. Il y a tout un travail à faire pour promouvoir ces albums, et plus largement d'ailleurs pour faire connaître aux adultes les richesses de la littérature de jeunesse. Il est certain que des projets comme "1, 2, 3 albums" sont très porteurs et permettent de belles rencontres entre des publics divers, qui ne se seraient peut-être pas rencontrés sans ce biais-là.
Bonne continuation à tous et belles lectures d'albums !
Marita
Marita- Messages : 50
Date d'inscription : 26/02/2008
Re: l'album et ses publics
Pour ma part, je pense que nous avons vocation à proposer des ouvrages pour nourrir la demande du public mais aussi de proposer des ouvrages qui sont atypiques et qui sont indispensables à des structures telles que les nôtres.
Montrer, présenter des choses moins "faciles" au public à tous les publics est une fonction inhérente à nos services de lecture publique et fait preuve de notre diversité culturelle
Si les livres se perdent dans les bacs, pourquoi ne pas créer un rayonnage, une vitrine où seraient présentés de manière originale, vivante, attrayante ces livres qui ont des difficultés à trouver leurs publics ?
Et c'est sûr que les animations aideront ces livres à sortir de nos rayons ou de nos bacs...
Montrer, présenter des choses moins "faciles" au public à tous les publics est une fonction inhérente à nos services de lecture publique et fait preuve de notre diversité culturelle
Si les livres se perdent dans les bacs, pourquoi ne pas créer un rayonnage, une vitrine où seraient présentés de manière originale, vivante, attrayante ces livres qui ont des difficultés à trouver leurs publics ?
Et c'est sûr que les animations aideront ces livres à sortir de nos rayons ou de nos bacs...
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